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interdisciplinaire

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 Une lecture initiale de l’urbanité térranéenne proposée sur le terrain par Clémentine Périnaud, doctorante sur le projet ALARIC, a eu pour objectif de remettre en perspective la construction du paysage terranéen dont la stratification a progressivement été mise en évidence dans le parcours. Elle a été discutée par Cendrine Sanquer, animatrice de l’architecture et du patrimoine à la ville de Saint-Etienne, service Ville d’Art et d’Histoire. Celle-ci a pu éclairer les démarches récentes de patrimonialisation de ce quartier fortement marqué par des implantations industrielles symboles de la première industrialisation en France. Une lecture initiale de l’urbanité térranéenne proposée sur le terrain par Clémentine Périnaud, doctorante sur le projet ALARIC, a eu pour objectif de remettre en perspective la construction du paysage terranéen dont la stratification a progressivement été mise en évidence dans le parcours. Elle a été discutée par Cendrine Sanquer, animatrice de l’architecture et du patrimoine à la ville de Saint-Etienne, service Ville d’Art et d’Histoire. Celle-ci a pu éclairer les démarches récentes de patrimonialisation de ce quartier fortement marqué par des implantations industrielles symboles de la première industrialisation en France.
  
-A lire le document d’accompagnement de la visite de terrain - {{:atelier.18.juin.terrenoire.perinaud.pdf|}}+A lire le document d’accompagnement de la visite de terrain XX lien XX
  
 == Après-midi – différentes démarches plastiques de saisine du quotidien urbain == == Après-midi – différentes démarches plastiques de saisine du quotidien urbain ==
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 //Compte-rendu réalisé par C. Périnaud - mis en ligne le 28.10.2014 // //Compte-rendu réalisé par C. Périnaud - mis en ligne le 28.10.2014 //
  
-===== Atelier expérimental 2 du projet ALARIC ===== 
-  
-=== "Givors : observatoire du changement urbain - confrontations de temps et perspectives de recherches", 16 octobre 2015 === 
  
-== Propos introductif == 
  
-La confrontation des regards disciplinaires sur un même terrain d’étude est la ligne directrice de ces ateliers expérimentaux. La journée se propose de revenir sur les spécificités du site givordin afin de comprendre l’attrait de la recherche urbaine pour ce terrain. Givors a en effet constitué et constitue un terrain privilégié, en tant que laboratoire d’étude de la perception du changement urbain. Des années 1970, avec les programmes du CNRS portant sur le changement social et culturel, à aujourd’hui, de multiples projets de recherche ont ainsi produits un matériau dense et multiforme, associé à une série de récits autour des transformations urbaines, historiquement et disciplinairement situés. La confrontation de ces projets scientifiques doit permettre d’interroger la façon dont ils peuvent et ont permis de faire changer le regard sur Givors. En revenant sur les temps principaux d’une recherche passée et en cours, ce sont également les voies de conservation du matériau propre aux sciences sociales qui peuvent être interrogées. 
- 
-== Première partie, 9h30-12h30 : balade urbaine - Repérer l'incrémentation du changement à Givors == 
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-**Animateurs : Clémentine Périnaud, doctorante en géographie-aménagement (projet ALARIC), accompagnée de André Vincent, ethnologue, directeur du responsable du service des Affaires Culturelles de la ville de Givors.** 
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-Articulée autour de plusieurs espaces de la ville industrielle givordine aujourd’hui disparus de son paysage urbain (gare d’eau, bassin du canal de Givors à Rive-de-Gier et site industriel VMC), la balade se propose de revenir sur la structuration du site de Givors et la gestion de l’héritage d’une organisation urbaine guidée par les nécessités de l’industrie. 
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-== Deuxième partie, 13h30-17h30 : transformations de la ville et productions de récits == 
- 
-**Présentation du projet documentaire et scientifique, « résistance et crise à Givors »** 
-**Par Yves Bourget, documentaliste et Gaëlle Rivière, documentariste aux archives municipales de Givors** 
- 
-Le projet en cours de film documentaire sur Givors (sortie prévue en juin 2017) s’inscrit dans l’appel à projet DRAC-Région Rhône-Alpes sur les mémoires du XXe siècle. A dimension scientifique et culturelle, le projet aborde les transformations urbaines et sociales à Givors, en témoignant des « crises » du second XXe siècle (désindustrialisation, démolitions du Vieux-Givors, création du centre commercial, autoroute, assèchement du canal…), et en particulier les crises plus singulières, inscrites dans des parcours familiaux. Le projet s’intéresse donc à la notion de crise et aux réactions qu’elle engendre, individuelles et collectives. Quelle résonance peut avoir ce terme sur la vie des personnes ? Cette approche est une façon d’actualiser les connaissances sur Givors, constituant un matériau riche déjà constitué par des travaux d’historiens et de sociologues. 
- 
-Les transformations à Givors sont singulières : il est difficile de concevoir que l’assèchement du canal de Givors à Rive-de-Gier suivi de la construction de l’autoroute n’ait pas suscité d’opposition, que la disparition de ces lieux de l’identité givordine aient été si aisée. C’est seulement plus tard qu’un groupe s’est créé sur la question des nuisances associée à l’autoroute. De façon générale, la mobilisation contre l’autoroute après sa construction est une dimension qui n’a pas été vraiment travaillée par les universitaires. Aujourd’hui, cela pourrait-il se reproduire ? Pour explorer cette mémoire des lieux, le documentariste a par exemple recueilli le témoignage de l’habitant actuel de la maison jaune bordant l’autoroute. Cette maison est l’une des rares survivances de l’urbanisation des abords du canal à Givors. Le témoignage de son occupant, héritier du propriétaire de la maison ayant créé les Tuileries Berger, est une entrée possible dans l’histoire des transformations de Givors. 
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-//Une démarche participative de constitution d’une mémoire locale sur les crises givordines // 
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-Le projet souhaite prendre en compte l’actualité de la crise à Givors, mais en décentrant le regard. Crise générale, crise particulière de la ville, crise individuelle, l’idée est de pouvoir donner des éléments aux givordins qui permettent d’éclairer les modalités de réponse à la crise ou plutôt aux crises. Ces éléments sont produits par les habitants eux-mêmes, impliqués dans la recherche et dans les dispositifs de restitution. La démarche se veut participative et la plus horizontale possible dans la production de ce savoir. Deux saisons culturelles givordines sont programmées dans ce but (ateliers scolaires, d’arts plastiques), en partenariat avec la MJC de Givors. 
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-Le projet ayant débuté il y a peu, il est difficile de tirer des conclusions sur la façon dont les changements de Givors sont perçus aujourd’hui. Pour le moment, domine un discours du regret, des choses perdues, et surtout l’attente d’un bénéfice à ces transformations. La thématique du changement suscite en tout cas un réel intérêt, notamment chez les scolaires. Un participant s’interroge sur la crise qui surgit dans les discours. Désindustrialisation, changements urbains qui se traduisent par la désertification du centre ancien, désertification commerciale, individualisation, quelle crise semble le plus toucher les habitants ? Gaëlle Rivière répond à partir de son expérience auprès des collégiens : la désindustrialisation semble apparaître le plus rapidement dans les discours, au travers des images de la ville qui ne travaille pas, le fait d’être sans emploi. 
- 
-Un autre participant s’interroge sur la dimension spatiale du projet et sur les éléments de perception de l’espace à Givors, où s’imposent de grands tènements, vides d’urbanisation. La balade du matin a rendu plus sensible à Yves Bourget le fait que la ville de Givors cherche son centre, en trouve difficilement son usage : Givors est une enfant de l’industrie, et sa mère est morte. La pratique de la balade urbaine aide à mieux comprendre cette structuration pour penser son devenir. 
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-//Crise, résistance, résilience // 
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-Un participant interpelle sur la définition faite de la notion de « crise ». Le projet souhaite faire résonner ce mot chez les habitants, sans en poser au préalable une définition, afin de mettre en évidence sa polysémie. A l’origine, le terme de « résistance » était privilégié, cependant trop lié au contexte de Seconde Guerre Mondiale. A quoi résiste-t-on ? Qui réagit ou non et pourquoi ? Le mot « crise » fait surgir la perception d’une rupture, dont les ordres sont multiples. Un horizon de référence de cette démarche est le film documentaire [[https://www.youtube.com/watch?v=mystichTGL4|Se battre]], de Jean-Pierre Duret et Andréa Santana (2013), à l’initiative du Secours populaire. Le documentaire prend l’exemple de Givors pour poursuivre le quotidien d’hommes et femmes, travailleurs pauvres : la société produit des personnes exclues, effacées, le documentaire les met en scène, ainsi que les personnes qui les accompagnent. 
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-Le lien avec la notion de « résilience » s’est imposé dès l’origine du projet, autour de l’idée de « résilience citoyenne ». La véritable genèse du projet est ainsi à trouver dans l’entretien que Yves Bourget a pu réaliser avec Paul Vallon,grand résistant givordin et pendant trente ans le premier adjoint du maire Camille Vallin : [[https://vimeo.com/107920864|Givors, la guerre, la résistance]]. Cette rencontre s’est associée au désir de tisser des liens entre les résistances d’hier et d’aujourd’hui. 
  
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